Une nouvelle expérience japonaise ouvre la voie à un traitement révolutionnaire de la calvitie…

Une souris du Pr Takashi Tsuji, souris « nude » avec sa touffe de cheveux. (AFP PHOTO/ Tokyo University of Science)

C’est la nouvelle qu’attendaient les chauves et les dégarnis du monde entier. La découverte scientifique qui va faire pousser un grand ouf de soulagement à la gent masculine et à  certaines femmes présentant une alopécie diffuse ou localisée.

Une équipe de chercheurs japonais est parvenue à recréer des follicules pileux sur une souris imberbe grâce à l’emploi de cellules souches adultes. Un procédé qui ouvre potentiellement la voie à de futures thérapies régénératrices. L’expérience fait l’objet d’une publication passionnante dans la revue Nature Communications.

Vos golfes commencent à se creuser ? Une légère tonsure se dessine au sommet de votre crâne ? Cessez de vous faire des cheveux, cette avancée scientifique pourrait bien ouvrir la voie à un traitement  révolutionnaire de la calvitie. Les follicules pileux créés par le groupe de recherche japonais ont en effet eux-mêmes généré des poils, une fois transplantés dans la peau pelée d’une souris, et le cycle habituel de repousse après vieillissement et chute a été vérifié. Plus important encore : les chercheurs ont réalisé la même expérience avec des cellules souches, non pas issues de souris, mais du crâne d’un homme chauve, avec le même résultat : des touffes de cheveux sont apparues sur la nuque glabre des petits rongeurs.

Selon le blog Science du Wall Street Journal, les scientifiques japonais sont même parvenus à modifier la densité et la couleur des cheveux en variant le type de cellules qu’ils transplantaient. « Nous pensons que nos recherches aideront à l’avenir à retrouver la couleur naturelle de cheveux devenus gris »expliquent-ils, cités par le Daily Mail

Mais ne nous réjouissons pas trop vite : une application médicale à l’humain pourrait prendre au moins une décennie, selon l’équipe de chercheurs. Eux-mêmes ne voient d’ailleurs pas leurs recherches comme une réponse à la calvitie prématurée, mais davantage comme une thérapie destinée aux malades et aux accidentés, notamment aux grands brûlés. Ils soulignent en effet la difficulté que représenterait la culture d’une grande masse de cheveux et le coût actuel de ce traitement( environ 100000 euros).

Mais la recherche progresse et l’espoir est désormais permis.

En attendant, la pratique des microgreffes de cheveux reste toujours d’actualité.

Nous vivons une époque formidable!…..

 Docteur Pierre Bensa
Chirurgien esthétique
Dijon