Ce rapport est important, puisque il est le « reflet » de l’utilisation des implants mammaires en France en 2013.
Que doit on en penser?:

Hors PIP, bien sûr , ce marché (je n’aime pas ce mot, mais, c’est celui qui a été employé dans ce rapport) est sain: Il n’y a aucun signal d’alerte relevé.

La moyenne de durée de vie est de 7,6 ans: Le taux de ruptures est de 0,01 à 0,30 pour cent femmes implantées, à 7,6 ans, ce qui signifie que 99 femmes sur cent porteuses d’implants ont une durée de vie supérieure…

Il n’y a pas de sur risque de cancer du sein liée à l’implantation mammaire, par rapport à la population féminine en général.
Ce constat est rassurant; Le lymphome malin représente un taux de 3 femmes sur 100 millions de femmes et seulement 9 cas ont été décrits en  France…

Bien sûr, et j’insiste sur ce point lors des consultations d’information pré opératoires, porter des implants mammaires n’est jamais anodin, et une surveillance annuelle s’impose après l’intervention,avec une échographie de dépistage a partir de 5ans.

Donc rien de nouveau, dans ce rapport, qui a le mérite d’exister,mais qui ne prévoit pas la création d’un registre national de recensement des femmes opérées…..Avec de nombreux collègues, je réclame la création de ce registre en vain depuis bien longtemps!….

 

Pierre Bensa

Chirurgie plastique et esthétique.

Dijon.

Dans un but de totale transparence, voici la page du site de l’ ANSM:

 

 

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Surveillance des implants mammaires

Les prothèses mammaires implantables

Les prothèses mammaires sont implantées dans les seins pour en  restaurer ou augmenter le volume.
Elles peuvent être utilisées dans le cas  :

  • de malformation congénitale (ex : syndrome de Poland : malformation de la zone pectorale),
  • de reconstruction mammaire (ex : suite à un cancer du sein, perte de poids importante),
  • d’augmentation de volume mammaire à des fins esthétiques.

Elles sont constituées d’une enveloppe de silicone et d’un produit de remplissage (sérum physiologique, silicone, hydrogelet sont scellées par une pastille d’occlusion.

Leurs  différentes caractéristiques permettent au professionnel de santé  de les choisir en fonction de l’anatomie de la patiente, de ses antécédents médicaux et de l’effet esthétique recherché.
Il s’agit principalement :

  • de la forme (anatomique, ronde),
  • de la texturation (texturée, microtexturée, lisse)
  • du produit de remplissage

Dans des cas cliniques particuliers, comme une asymétrie entre les deux seins, le praticien peut implanter une prothèse, dépourvue de liquide de remplissage, et la remplir au sérum physiologique à l’aide d’une valve, pour adapter le volume de la prothèse à celui de l’autre sein.

Pour pouvoir formuler un consentement éclairé, les femmes qui souhaitent se faire implanter ou réimplanter doivent être clairement informées :

  • des risques de complications liés à l’intervention chirurgicale et à la pose de l’implant
  • des risques d’évènements indésirables liés à l’implant
  • mais également de la durée de vie limitée des implants posés.
Rapport Évaluation de l’utilisation des implants mammaires en silicone 2010-2013

Données clés sur les Implants mammaires remplis de gel de silicone

Depuis 2001 en France, plus de 610 000 implants mammaires en silicone ont été vendus. Il y aurait ainsi environ 340 000 femmes porteuses de (ou ayant porté) ces implants dans le pays.

En France, 8 sociétés commercialisent ce type d’implants en France (12 au niveau mondial).

De 2010 à 2013, l’ANSM a mené une évaluation de l’utilisation des implants mammaires en silicone (hors PIP) en France. Le rapport a été publié en mai 2014.

Les données recueillies à ce jour ne mettent pas en évidence de signal d’alerte sur les implants mammaires en silicone en général. Néanmoins, dans une démarche d’amélioration de la sécurité, l’ANSM poursuit la surveillance active des implants mammaires en silicone.

Par ailleurs, les implants en gel de silicone PIP ne sont plus commercialisés. Ils ont fait l’objet de deux rapports spécifiques et de mises à jour régulières des données de vigilance.

Lire aussi

Ces  questions/réponses s’adressent aux femmes concernées par la pose d’implants mammaires en silicone ou qui sont déjà porteuses de ce type d’implants. 
Il est rappelé que le chirurgien reste l’interlocuteur à privilégier pour toutes les questions relatives à la pose et au port d’implants mammaires.

Implants PIP

Le 29 mars 2010, l’Agence a suspendu la mise sur le marché et l’utilisation des implants mammaires à base de gel de silicone fabriqués par la société Poly Implant Prothèse. Cette décision a fait au constat, fin 2009, d’une augmentation du nombre de ruptures de ces prothèses mammaires et aux conclusions de l’inspection conduite par l’Agence dans les locaux de la société. L’inspection, menée en mars 2010, avait mis en évidence l’utilisation par la société Poly Implant Prothèse d’un gel de remplissage différent de celui qui avait été déclaré dans le dossier de conception et de fabrication de ces implants.
L’Agence publie régulièrement une synthèse des données issues des déclarations d’incidents liés aux prothèses PIP  rapportées notamment par les professionnels de santé, les associations de femmes porteuses d’implants et les patientes elles-mêmes.

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