J’ai des difficultés à comprendre comment Monsieur Jean Claude Mas, l’ex patron de l’entreprise PIP, continue à oser s’exprimer dans la presse et s’en prendre au Ministre de la Santé …Un peu de décence  et de compassion pour les victimes me semble de mise dans ces circonstances.

En effet cet homme à reconnu sa fraude, et il est avéré que ses implants préremplis de gel de silicone frelaté ont un taux de rupture anormal.

Il ose raviver la douleur de ses victimes (30 000 femmes en France et 400 à 500 000 dans le monde, ainsi que la colère des chirurgiens plasticiens qu’il a trompé…On peut se demander aussi pourquoi il n’est pas incarcéré, puisqu’il est recherché par Interpol semble t il pour une conduite en état d’ivresse et compte tenu de l’ampleur mondiale de son escroquerie…

PIP: les prothèses conformes ont été identifiéesCertaines prothèses ont été fabriquées avec le gel de silicone à usage médical Nusil, conformément à la réglementation européenne selon l’Agence REUTERS.
C’est une bonne nouvelle pour certaines porteuses d’implants fabriqués par l’entreprise PIP. Selon les déclarations de plusieurs cadres aux gendarmes, le gel industriel « maison » a été remplacé par le gel médical homologué dans les prothèses micro texturées à partir du 1er janvier 2006.
Toutes les prothèses mammaires de l’entreprise PIP ne sont pas bonnes à jeter. En effet, selon nos informations, certaines ont été fabriquées avec le gel de silicone à usage médical Nusil, conformément à la réglementation européenne. Plusieurs cadres dirigeants l’ont assuré aux gendarmes, sur procès verbal, dans le cadre de l’enquête préliminaire ouverte en mars 2010 pour tromperie aggravée.
A partir du 1er janvier 2006 jusqu’à la liquidation de la société en mars 2010, le fameux gel PIP à base d’huile de silicone industriel a été remplacé par le « bon » gel dans un certain type d’implants: les « micro texturés » (MX), dont l’enveloppe finement granulée a l’avantage de permettre une meilleure tolérance de ce corps étranger qu’est la prothèse.
Les tests réalisés sur des implants prélevés dans les stocks de PIP par l’entreprise Nusil, fournisseur du gel médical, corroborent les dires des cadres: sur dix, deux seulement, les micro texturés, étaient remplis avec un gel conforme. Pas les prothèses à enveloppe lisse (LS), ni celles à surface texturée (TX).
Une question de coût
Hannelore Font, l’ex directrice de la qualité, a livré l’explication de ce revirement aux enquêteurs. « En 2005, nous [les cadres dirigeants] avons demandé à M. Mas [l’ancien patron de PIP] de fabriquer tous les implants avec du 36300 [gel médical]. Nous voulions nous mettre aux normes. Nous ne voulions plus que les choses soient cachées. » Mais voilà: le gel médical coûte dix fois plus cher que l’huile de silicone à usage industriel…
Jean-Claude Mas a tranché: seuls les implants micro texturés anatomiques et asymétriques ont bénéficié d’un changement de composant à partir du 1er janvier 2006. Pourquoi ceux-là? Simple, selon Thierry Brinon, l’ancien directeur de la production: « Ils représentaient la moins bonne part de marché de notre activité ».
Mas avaient promis à ses cadres que le gel médical supplanterait la préparation maison en 2007 dans les prothèses à surface lisse 2007, puis en 2008 dans celles à enveloppe texturée. Des engagements qu’il s’est bien gardé de tenir… « Tous les implants ronds texturés, tous les implants ronds lisses, et tous les implants anatomiques dits de reconstruction [étaient fabriqués] avec un gel PIP », a précisé Thierry Brinon aux enquêteurs. Comme tous ceux sortis de l’usine avant 2006.
Le rapport commandé par le ministre de la Santé Xavier Bertrand à l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) et à la Direction générale de la santé, attendu à la fin du mois, devra confirmer ces informations. Contactée par L’Express, l’Afssaps se refuse pour l’instant à tout commentaire.
Certaines porteuses de prothèses pourraient donc éviter l’opération de retrait que leur recommande le ministère de la Santé. Reste à savoir quelles sont les femmes concernées. Seul un chirurgien peut leur répondre sur la foi des données – type et taille, mais aussi référence et numéro de lot, consignées dans leur carte de porteuse d’implants mammaires.
Toutes le femmes porteuses d’implants mammaires doivent être en possession de leur carte de traçabilité et s’y référer (marque du Laboratoire fabriquant, type d’implant,numéros de lot et de série ) .
Un suivi annuel est toujours nécessaire…
Pierre Bensa

Chirurgien esthétique

Dijon