Loin de moi l’idée de clouer au pilori les fumeurs!….

Mais indéniablement le tabagisme représente un facteur de risque important pour toute intervention chirurgicale et à fortiori pour une intervention de chirurgie esthétique.

A l’heure où les taxes sur le tabac augmentent, faisons un point sur ce facteur de risque.

La cicatrisation est un phénomène qui trouve sa source dans l’apport vasculaire des tissus (vascularisation).

A chaque bouffée tirée sur une cigarette, le flux circulant dans les vaisseaux sanguins diminue par spasme, c’est à dire contraction de leur parois.`Fumer diminue donc l’apport en oxygène de la peau et des tissus ( j’ai testé en mesurant ma propre saturation en oxygène et en fumant une cigarette….édifiant et effrayant!).

Le potentiel de cicatrisation de la peau est donc réduit.

C’est ainsi, il faut en avoir conscience avant de se faire opérer.

Je demande à tous mes patients et à mes patientes, de réduire au maximum leur tabagisme avant toute intervention chirurgicale.

Lorsque je recueille le consentement éclairé d’un ou d’une patiente, je précise systématiquement que pour cicatriser dans de bonnes conditions, il est nécessaire de fumer au maximum 5 cigarettes par jour un mois avant et après l’opération.

Les plus graves complications lors des suites opératoires surviennent habituellement chez les gros fumeurs qui ne réduisent pas leur tabagisme surtout après l’opération…

Combien de cigarettes sont une source de plaisir dans une journée?

Sincèrement il y en a bien peu, sauf peut être après les repas…

En étant motivé, on peut assez facilement atteindre cet objectif et se faire opérer dans d’excellentes conditions de sécurité.

On peut sans danger se faire éventuellement aider en utilisant des substituts nicotiniques (patchs, comprimés, inhalateurs,etc…) car ce n’est pas la nicotine qui compromet la cicatrisation, mais le monoxyde de carbone…

Alors surtout, parlons en  ensemble et  bon courage!

Pierre Bensa

Chirurgien esthétique  Dijon