15NovSolidarité avec les collègues et le personnel hospitalier en détresse et en grève
Je tenais à exprimer ma totale solidarité avec les personnels et les collègues hospitaliers en grève actuellement.
Je pense tout particulièrement aux services d urgences.
Quelques chiffres :
Chaque année en France, 180 000 personnes passent une nuit dans un brancard et non pas dans un service spécialisé. C’est un facteur de surmortalité dont les médias rapportent hélas des cas régulièrement.
En 2025 il y aura en France un quart de généralistes en moins à cause des départs à la retraite non remplacés et malgré l’augmentation régulière de la population en France.
La population française vieillit : La part des plus de 65 ans est passée en France de 15,4 à 19,6 pour cent habitants en 20ans , donc la demande de soins a suivi cette évolution, car les plus de 65 ans consomment plus de soins médicaux.
Depuis de nombreuses années les généralistes de ville n’ont plus l’obligation de prendre des gardes et les patients vont directement consulter dans les services d’urgence hospitaliers surchargés .
43/100 des passages aux urgences relèvent d’une simple consultation médicale.
Il y a une pénurie de praticiens dans ces services surchargés: 25/100 des postes de praticiens hospitaliers aux urgences sont vacants, comme 50 /100 des postes à temps partiel…
Je me souviens d’une époque ou Internes puis Chef de Clinique j’aimais travailler dans ces services . Il fallait » faire le tri »en fonction des degrés des urgences, mais les temps d’attente étaient limités et rares étaient les plaintes des patients. Ces services étaient pour nous, les jeunes médecins, attrayants et agréables. Nous y avions le sentiment d’êtres utiles et de rendre un service de qualité.
Rares étaient les problèmes de pénurie de lits à cette époque.
Hélas tout s’est dégradé, malgré les moyens matériels énormes mis en oeuvre.La France a le 7 ème PIB au monde.
Les énormes structures hospitalières à forte prédominance technologiques sont de moins en moins humaines ,de plus en plus coûteuses, de moins en moins efficaces.
Quel gâchis.Pierre Bensa
Dijon